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Les R​ê​veries du rimeur solitaire

by Mc Haddik

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1.
J’sais qu’j’ai pas l’profil du typique hiphoppeur J’ai pas l’look des types qui s’trouvent sur tes posteurs Mais c’te genre de situation m’fait pas peur J’sais qu’pour autant j’pas un imposteur Comme toi, j’rêve d’sortir l’rap queb d’sa torpeur J’sais, rêve d’aller loin, sans moyens, comme l’auto-stoppeur Mais j’sais aussi qu’c’t’à force d’troquer ses rêves qu’l’homme s’meurt Donc j’préfère 100X c’défi qu’d’être cause d’ma propre heure Comme toi, j’déteste c’qui s’fait dans la pop à c’t’heure C’pourquoi j’proteste et avec la North Corp j’opère Loin des groupes qui sans t’connaître insultent pis s’moquent d’ta mère Moi j’reste un puriste, j’t’offre que du stock casher Comme toi, j’déteste tous ceux qui abusent d’leurs propres frères Ceux qui exploitent la misère, du Maroc au Cap-Vert, Ces riches et puissants, qui sans rien faire, récoltent cher Sur le dos d’gens simples qui mordent poussière Comme toi, j’déteste les politiciens genre p’tits coqs fiers Ceux qui, pour d’mauvais prétextes, concoctent d’atroces guerres Parce que j’sais qu’c’t’à force d’injustices qu’l’état du globe dégénère C’t’à cause d’eux qu’peu à peu, le planétaire ordre s’perd Comme toi, j’bosse fort pour qu’mes textes soient classés hors pairs Comme toi, j’ai commencé sans rien, sans trop d’savoir-faire, Comme toi, j’bosse fort parce qu’il fait froid dehors frère Et parce que, comme toi, j’aime bien, d’temps à autre, boire une bonne bière
2.
Le thème de c’t’album c’est l’exil Les Rêveries du rimeur solitaire, c’t’une évasion de c’monde vil, Le thème ici c’est la marginalité d’gens qui mordent pas à l’appât Ras-l’bol d’l’apparat, j’sais pas pour toi, mais c’monde n’m’aura pas J’me réfugie comme des milliers d’songeurs dans c’pe/ra Quand j’sors, j’côtoie les mêmes paysages mais sans m’trouver au même endroit Mon lieu d’prédilection c’est c’monde parallèle Celui qui s’trouve parmi tous, mais où le futile sommeille Une parcelle d’mon être reste sur Terre tandis qu’mon être spirituel s’éveille Rien à faire d’c’matériel, comme dit Samm, ton monde n’est qu’mirage Si tu t’y plais change de disque Vu qu’c’t’album est pour les vrais songeurs, genre les artistes puristes Après avoir affronté l’froid d’c’monde vide j’me r’situe Si t’es du même endroit on s’comprend, même sans s’être vu de visu Qu’est-ce qu’un nom, un visage autre qu’une convention, une paroi? Si t’es du même monde on s’connaît même sans s’être parlé d’vive voix J’te souhaite la bienv’nue dans c’monde parallèle Où les apparences n’sont qu’mirages Où la substance s’libère du superficiel Où les images fondent Où l’artificiel disparaît et n’fait plus figure d’obstacle ou d’barrage Comme l’ont dit tant d’autres, si tu l’peux take the money and run Avant qu’c’monde t’détruise cours, avant qu’on t’grille c’qui t’reste d’neurones À coup d’programmes télé imbéciles, de martèlement d’opinions puériles, D’nivellement vers le bas et d’louanges d’vie facile Refrain J’te souhaite la bienv’nue dans c’monde parallèle… C’est mon monde… Le thème ici, c’est l’évasion Comme tant d’autres, j’ai rien à faire d’être au diapason d’c’monde Les normes, les règles, n’sont bonnes qu’pour les hommes sans fond Loin d’l’envie d’me hisser au sommet J’rêve plutôt d’troquer ma monnaie contre un truc sans prix J’t’en quête d’la bonne vie, mais dans c’t’environn’ment hostile c’pas donné Tant d’superficialité qui d’toutes parts, m’assaille, Si les gens prenaient seulement l’temps d’observer S’arrêtaient pour s’questionner Mais à construire leurs mirages, sont trop occupés Quartiers huppés, baraque classe, le cercle fermé d’la haute société Merde tout ça c’est qu’du vent J’cherche du lourd, de quoi à m’mettre sous la dent Comme Diogène, j’cherche des hommes, des vrais, parmi tous ces morts vivants D’où c’te refuge dans l’monde parallèle Pendant qu’l’Occident bat d’l’aile, c’monde tranquillement s’élève Des songeurs d’partout s’exilent, Cherchent asile dans c’monde virtuel Lieu abstrait, mais tout d’même réel… C’est l’monde parallèle Refrain
3.
Comme lui qui parmi tant n’aura jamais pris goût à la vie Aujourd’hui 30 ans et n’a encore rien compris Cherche toujours dans l’obscurité dense la flamme d’une bougie Ce soir décide de n’pas attendre qu’les anges viennent à lui Comme elle qui n’a jamais connu l’amour et son si grand feu Dont l’reflet, dans l’miroir, faisait baisser même ses yeux Elle allait seule où tous allaient à deux Son cœur rempli n’aura jamais servi Meurt une larme à l’œil seule dans son lit Comme lui qui adolescent portait dans l’sang un peu trop d’haine Décida un jour dans une pensée dingue de sortir le flingue Un coup ou deux d’trop qui fait d’lui une menace pour la vie On l’enferme aujourd’hui pour plus qu’la société s’méfie d’lui Refrain C’pour les âmes perdues Ceux qui ont gâché leur vie C’pour les âmes perdues Qui ont été lâches face à vie C’pour les âmes perdues Qui affrontent malchance dans leur vie C’pour les âmes perdues C’est pour les âmes perdues, sur c’texte renaissent puis disparaissent Mon visage porte trop d’mélancolie sans qu’ça paraisse Trop d’fois j’marche la nuit dans les rues la tête basse Trop d’alcool dans l’sang, quitte à tenter d’oublier Mais ça fait qu’accentuer mon mal de vivre J’dirais plutôt mon mal de mourir Moi partir dans l’oubli, c’est si loin, pourtant si près Le monde sur mon chemin Tombent comme les gouttes de pluie en une triste journée d’automne J’me borne à croire parce que c’est tout c’que j’ai merde Poussé à croire juste parce qu’il faut croire J’dois rester fort malgré le fait que j’suis l’pire des faibles Faiblesse qui vient du fait que j’t’insignifiant donc méfiant Sur cet air mélancolique sifflant Bientôt âme perdue, bientôt méconnu Bientôt éteint et disparu dans les oubliettes du temps Bientôt dans l’univers où les minutes s’figent Où déjà tombés, les heures nous donnent plus l’vertige Non, pensif sur cet air, j’espère qu’ma vie ne s’ra pas des leurs Sinon mes pleurs sur cette Terre n’auront été que futiles Pourtant la différence entre ces âmes et moi reste subtile Et celle dans les actes de notre vivant aussi C’pourquoi j’me méfie, face à la vie j’me méfie J’veux pas qu’un jour on r’prenne ma chanson Avec en plus mon nom qui y soit inscrit… Comme âme perdue Refrain Comme lui qui est assis sur un banc d’parc en attendant En attendant quoi? En attendant qu’le simple jour passe Le jour puis l’mois puis finalement une année complète Il vit au jour le jour avec seul souci son estomac Comme lui qui devait naître, mais qui n’aura jamais vu l’jour Sa mère n’avait pas une belle vie à offrir, Dieu lui était sourd À court de moyens, c’pourquoi il n’a pas droit à son tour Son unique passage sur Terre aura été des plus courts Comme elle qui naît portant en son sang une maladie grave Sachant qu’elle connaîtra une mort prématurée, brave la vie Envie les autres qui malgré leur chance s’plaignent en abondance Mais reste forte face au destin qui peu à peu l’emporte Refrain
4.
C’est sur ce beat jazzy, entre 2 temps, que j’pose ce 4 temps Entre 2 soucis, j’prends l’temps, j’m’assis, j’me rassasie Chaque jour pressé par le temps, j’prends c’moment pour voir clairement J’prends cette pause pour profiter d’une dose de l’instant présent Un r’gard sur le monde, en premier lieu tout m’paraît immonde Une odeur nauséabonde m’inonde, j’crois qu’la terre s’effondre L’homme dort tranquille, s’il savait l’tort que causaient ses villes, Sa science et sa parole mêlées aux vices dont il est l’serf vil Cette pensée m’anime, mais impuissant j’crois qu’elle me déprime C’est l’cas d’trop d’périls ici, à la longue, on devient stérile Le passé déteint, tous atteints, pris dans son remous C’t’avec dégoût qu’j’abandonne, mais j’sais qu’j’oublierai demain Demain d’autres soucis m’auront atteint, pour l’instant c’est loin Durant cette pensée l’temps s’fige, il me semble sans fin Mais c’est bien, cette pause m’est hospitalière, me libère, La merde journalière, les soucis, s’fondent dans la matière Entre rêves et pensées, j’y trouve une trêve aux moments passés Aux inquiétudes d’une vie vite passée qui jamais n’s’arrête Dépassé par tout c’bordel, j’investis dans c’que j’respecte J’crée, j’bouge, j’fais d’quoi d’ma vie, sur le monde j’m’ouvre J’move, mais trop d’fois, j’sais pu dans quel sens aller Comme l’a déjà dit Tom, le monde est vaste comme vallée Trop d’chemins parmi lesquels j’dois choisir Mais, putain, pour une fois, ouais, j’arrête de courir J’ignore un instant les soucis d’où j’grandis, Une Terre meurtrie, mal pétrie par notre propre industrie, J’me laisse aux plaisirs futiles, voire même inutiles Sorte d’asile à toute cette pression extérieure, c’par moi-même qu’j’m’exile
5.
C’est l’vide tout autour, Les gens passent, s’effacent sans trop voir clair Pour toucher la Vérité, j’vois trop d’détours Toute une vie à tourner autour du pot m’laisse c’goût amer J’veux juste vivre, mais j’manque d’air Incapable d’avancer dans c’te pénombre, j’veux faire mes prières Rien n’me r’tient ici, juste ma femme et mes frères Rien n’m’attire ici, au milieu d’merdes c’est normal que j’me perds Rien n’vaut la peine ici, personne croit en d’quoi d’plus grand qu’eux C’est chacun construit sa bulle et dans c’monde désuni, on perd d’vue c’qu’y a d’mieux J’avoue qu’c’est cliché, mais r’garde bien c’qui s’germe dans mes yeux C’tout notre monde qui s’effrite, c’qui en résulte c’t’un immense vide D’mande-toi pas pourquoi tant d’jeunes abandonnent et s’suicident Tout ça s’passe direct live sous nos yeux, mais plus personne ne bouge, ose Non plus personne lutte pour les bonnes causes Tout l’monde s’criss de l’autre, On est heureux autant qu’on s’trouve une belle piaule Moi j’trouve qu’c’t’une belle joke On gaspille notre vie comme d’autres le cash dans la coke Moi j’voudrais tant qu’on puisse remonter la côte Mais quand même, faut pas juste mettre la faute sur les autres On est une génération d’salon, fatigués d’rien faire, Mais trop paresseux pour s’bouger l’cul donc on n’fait qu’tourner en rond À force d’rien foutre, on sent le besoin d’se r’trouver dans l’feu d’l’action Donc on passe des nuits blanches à glander, à rapper, ou à planer On voudrait tous décoller, mais prisonniers d’nous-mêmes on s’met à pomper Constamment à la recherche d’un sens à cette vie On sent encore souvent l’besoin de s’défouler C’est c’vide qu’on vit à chaque jour, qui pousse à tirer la bourre C’vide qui pousse ces pauvres minos en bas des hautes tours d’béton C’vide qui m’pousse à lever l’ton sur c’beat pour libérer la pression C’vide qui rend fous ces millions d’Québécois pris en dépression Comme Sopra j’veux juste être libre, comme la colombe Partir loin d’c’monde, fonder mon royaume l’plus loin possible A l’abri d’leurs mirages, d’leurs folies et d’leurs bombes inhumaines Fonder c’fameux dôme où j’pourrais élever mes mômes sans aucun problème Dites-moi si j’me trompe, aucun horizon s’offre aux enfants Y’ont l’choix entre le travail, les études ou encore l’isolement D’viennent adultes à 15 ans, stressent et vivent un burn-out à 17 À 20 ans, disciples du superficiel, pompent leurs criss d’biceps Qu’est-ce qui arrive rendu à 30 ans réalisant qu’y’ont rien? Attends encore 6 ans et j’vais t’dire exactement c’qui en est Mais j’peux quand même anticiper un d’ces crashs monumental Faut qu’ça change bordel, avant qu’pleuvent trop d’pierres tombales C’est dans c’décor qu’chaque jour faut qu’j’me lève et que j’survive Des fois l’meilleur moment reste le soir quand finalement j’me délivre D’toute cette misère, d’c’vide qui m’laisse trop d’givre sur les gencives J’pas l’seul à vivre cette situation d’mande à plein d’autres mc’s C’est sur les 5 faces d’la Terre qu’le problème semble faire surface Les gens s’embarquent dans des galères pour éviter c’putain d’obstacle Veulent vivre sur l’bord d’une falaise pour sentir leur cœur battre Génération à la r’cherche d’sensations fortes, victimes d’malaises et d’vies plates Si tu captes tous mes mots et mes maux, lève tes deux bras haut en l’air Laisse-toi aller comme la colombe et Mc Haddik sur c’t’air Faut s’délivrer d’ce monde pour vivre d’façon moins sévère Donc laisse-moi prendre c’mic, c’est seulement quand tout ira mieux qu’j’vais m’taire Loin d’la situation idéale j’sais qu’il reste long ch’min à faire Mes frères souffrent, j’serai là tant qu’c’problème n’s’ra réglé à la souche Prouve-moi qu’tout ira mieux d’main et j’vais r’doubler d’effort Parce qu’mon optimisme s’essouffle et mon pessimisme m’étouffe J’suis pas l’seul à perdre espoir, check le gouffre dans l’quel on voit l’jour Dommage de d’voir réparer l’passé, c’comme si on perdait notre tour Fuck it, on va s’battre jusqu’à la toute fin Moi et mon armée d’fantassins on arrêtera jamais de s’battre pour... Pour toi, moi, lui, eux… Contre c’foutu vide qui nous entoure
6.
J'voudrais 03:08
J’voudrais pouvoir voyager comme Sinbad, percer les mystères d’la mer Explorer d’lointaines contrées aux quatre coins d’la Terre comme Gulliver Savoir soul’ver d’immenses foules comme Hitler, mais pour d’bonnes causes, pour d’bonnes guerres Combattre pour de chères idées avec autant d’conviction qu’Luther J’voudrais pouvoir être aussi courageux qu’Cyrano lors d’misères Découvrir quelque mystère d’l’univers comme l’a fait Galilée Comprendre la vie, savoir la décrire telles les œuvres d’Shakespeare tant prisées Mener des armées aussi loin qu’Alexandre, mais sans les briser J’voudrais savoir m’exprimer avec autant d’facilité qu’Maupassant Pouvoir tenir un langage aussi articulé qu’Baudelaire ou qu’Nelligan Pouvoir vivre une vie simple comme Akh sans brin d’prétention Savoir bien élever une famille comme j’l’ai vécu dans ma propre maison J’voudrais étudier les secrets d’cette vie comme d’philosophes d’l’ancienne Grèce Aider les faibles d’cette planète comme Teresa jusqu’à c’que ma propre vie cesse Savoir émouvoir les gens tout comme Monet, Degas ou Da Vinci Et pouvoir créer d’aussi belles œuvres qu’Chopin, Mozart et Tchaïkovski Refrain J’sens qu’ici-bas j’ai tant d’chemin à faire J’veux vivre, m’sentir exister, j’ai tellement à voir sur cette Terre J’sens qu’ici-bas j’ai tant d’chemin à faire J’ai soif d’me sentir exister comme tellement d’mes pairs J’voudrais pouvoir échapper aux pièges du temps, suivre qu’la Vérité comme Gandhi Braver la guerre pour d’autres pays comme d’valeureux soldats du Jour J J’voudrais savoir m’battre sans relâche, tout comme Lévesque pour ma patrie Avant qu’mon temps n’s’arrête comme Benigni profiter d’cette courte vie J’voudrais pouvoir r’monter l’temps, mettre l’premier pied sur c’mystique lune Pouvoir traverser d’larges déserts et m’perdre parmi d’infinies dunes J’voudrais pousser mes réflexions pour qu’elles influencent comme celles d’Marx Savoir remettre les idées en question tout comme l’sage philosophe Socrate J’voudrais faire des percées inouïes dans l’domaine d’la science comme Einstein Pouvoir maîtriser une caméra, produire des classiques comme Shine J’voudrais savoir sout’nir mes gens comme une mère être bien présent Inspirer une civilisation entière tel Homère par son seul talent J’voudrais renverser d’sales régimes, m’battre au front comme Napoléon Pour d’bonnes causes tout confronter tel Mandela jusqu’à la sombre prison J’voudrais comprendre c’qu’une simple vie humaine vaut vraiment tout comme Schindler Et j’voudrais comme D’Artagnan d’noblesse et grandeur être le missionnaire Refrain
7.
Pour nous 04:20
Refrain Ils se sont battus pour nous Check c’qu’y’ont bâti pour nous Y’ont enfoncé des bastions, affronté des bataillons pour nous Ils se sont battus pour nous Check c’qu’y’ont bâti pour nous Ils se sont battus pour enlever nos bâillons, pour n’pas qu’on vive en haillons J’parle d’hommes de principes, des gens visionnaires Des gens fiers qui s’sont battus pour leurs idées Pour rendre la sérénité à cette Terre d’plus en plus peuplée Où ses habitants d’puis les temps vivent à l’arraché J’parle de ces Locke, Hobbes, Rousseau et autres Qui ont fait couler l’encre pour trouver d’l’idéal, d’fidèles apôtres Des gens qui savent reconnaître les fautes des systèmes en place Et peuvent en faire naître des sociétés sans classes ou castes J’parle de ces gens qui ont défié l’autorité comme Galilée Face à des Goliath, ont courageusement brandi l’épée Voulaient faire ressurgir la Vérité à tout prix En ont parfois payé cher d’leur sang, d’exil ou encore d’mépris J’pense à ces Socrate bravant la mort pour leur cause Qui n’s’sont jamais trahis, d’vant les dangers n’ont jamais pris d’pause Avancent toujours droit, et osent défier l’élite, les coutumes, les lois Pour n’avoir jamais à rendre des comptes à leur foi Mais toutes ces luttes acharnées, ces dangers bravés pour quoi? La société postmoderne, ou individus sont rois Chacun veut faire valoir ses prétentions, ses caprices, ses lois Tant d’libertés durement conquises qui aujourd’hui nuisent C’comme si on n’avait pas eu l’temps d’les apprivoiser Mal acquises, elles s’révèlent plus dangereuses qu’anticipé Croiser trop d’libertés avec un manque d’repères c’est risquer la crise C’pourquoi tant d’gens frisent la folie et s’perdent dans l’oisiveté Refrain Nos libertés acquises feraient rêver les gens qui nous ont précédés Plusieurs hommes en quête d’Vérité à la censure s’sont buttés D’ceux qui sont décédés en luttant pour qu’des droits nous soient concédés Combien s’y lanceraient encore, voyant qu’leurs rêves s’sont mutés? Au fil des ans, les libertés d’viennent droits à la médiocrité L’individu, telle une forteresse, est rendu inattaquable Il trace sa route comme bon lui semble, irrité par toute autorité Faisant fi d’ses responsabilités parce qu’elles l’accablent Mais qui peut le lui r’procher? Il est maître d’sa personne et Tant qu’il n’nuit pas à l’autre, tout c’que j’peux faire c’est l’sermonner Résultat : la majorité s’affaisse et perd d’sa grandeur Puis, ayant l’contrôle d’l’État, elle enfante qu’des branleurs L’pire dans tout c’portrait qu’j’dresse, c’est qu’le sachant peu cherchent mieux Trop paresseux, tous s’satisfont d’leur style de vie mielleux N’voudraient pas entreprendre d’tâches trop contraignantes Alors ils s’cachent dans les Appalaches dès qu’une cause noble à eux s’présente Dis-moi c’pour ces mollusques qu’nos pères s’sont battus? Pour leur offrir l’luxe d’répondre à tous leurs caprices? D’puis qu’la démocratie s’use, trop songent à lui donner l’coup d’massue À force d’entretenir l’vice, c’est nos libertés mêmes qui d’viennent à risque Si seulement les gens avaient tendance à r’chercher c’qui est noble Si les gens avaient l’courage et la volonté de s’dresser Avaient un peu d’fierté pour éviter d’tomber dans une vie ignoble C’pas en vidant l’vignoble qu’on s’accomplit, mais par une vie probe Refrain
8.
J'ai vu... 01:36
J’ai vu la beauté en Inde, dans le regard perçant des gens Dans leurs habillements élégants, leurs manières, leurs pieux monuments J’ai vu la beauté en Asie, dans ses dramatiques paysages Dans ses plaines dorées infinies, dans ses grandioses montagnes sans âge J’ai vu la beauté en Europe, dans son patrimoine imposant Dans ses peintures, ses sculptures, l’architecture d’ses bâtiments J’ai vu le beau en Amérique, dans sa somptueuse diversité Dans ses vastes plaines, dans ses larges monts, ses campagnes et modernes cités J’ai vu la beauté dans les livres, dans les vers des grands poètes ivres Dans ce fameux jardin de givre, dans les airs d’mes pairs qui s’livrent J’ai vu le beau dans la musique, dans ses multiples agencements d’gammes Dans le classique, le rock, le jazz, dans le hiphop, le blues, le slam J’ai vu le beau au quotidien, dans les actions d’mes frères, d’mes pairs J’ai vu une mère s’dévouer aux siens, j’ai vu un père s’dédier au Bien J’ai vu le beau dans notre histoire, dans le courage d’personnes notoires Dans les combats d’révolutionnaires, cherchant la mort de noires ères J’ai vu le beau à tant d’occasions, mais que dans sa pluralité Après tant d’manifestations, j’n’arrive à dire ce qu’est la beauté
9.
Ça fait 26 ans qu’j’côtoie les mêmes rues et les mêmes visages Au fond d’moi, j’me sens pourtant étranger à c’paysage Tout m’paraît fade, les façades autant qu’les airs maussades Une futilité partout plane, d’où ces quelques promenades En quelques égarements, j’fuis les ennuis d’une société creuse J’laisse momentanément les clichés lourds, les humeurs orageuses Les fausses apparences, les discours quasi vides de sens L’politically correct, les gestes d’politesse et d’bienséance J’ai sondé la société dans laquelle j’ai vu l’jour J’ai vite compris qu’tout n’y était qu’artifices et superficialité Maintenant, après les bons moments j’cours En espérant dépasser la banalité, c’t’insoutenable légèreté D’où ces quelques calembours dans lesquels j’investis bonne partie d’ma vie Faute d’avoir trouvé meilleure voie, c’t’ici que j’me réfugie Dans mes méditations, j’parcours les temps, les lointaines époques J’discute avec d’grands philosophes comme Platon et Locke C’t’ici qu’j’me sens libre, c’t’ici que j’respire C’t’en côtoyant leurs lignes que j’sens qu’mes fibres vibrent Vite, dès qu’j’ai une minute, j’m’évade dans leurs livres J’me livre à leurs réflexions, où mon âme subit la plus douce des résurrections Refrain Écoute les rêveries du rimeur solitaire Du visionnaire qui garde pas toujours les pieds sur terre Du chasseur d’idées belles qui les chante jusqu’aux dernières lueurs D’l’ermite au fond d’son cœur, social, mais au différentes mœurs Voici les rêveries du rimeur solitaire… Écoute les rêveries du rimeur solitaire… Partout les gens s’entassent et courent à la conquête d’leur vie Du matin au soir chassent les billets verts pour construire leur paradis Consommateurs avertis : piscine, chaise longue, jacuzzi Rien n’est omis pour satisfaire les caprices du bien nanti J’ai rien contre un peu d’bon temps, mais quand ça préoccupe tant On peuple la société non pas d’hommes, mais d’enfants géants C’est gênant, quand vient l’temps d’discuter on doit mettre les gants Prendre un air élégant et cracher c’que dirait l’autre devant Même sur les bancs d’école on apprend à engendrer qu’du vent On nous bombarde d’faits, sans trancher, poser quelque jugement On d’vient des têtes creuses, faisant d’ceux qui pensent des brebis galeuses Une vie ici s’rait odieuse, c’pourquoi j’ai la tête rêveuse Souvent on m’dit qu’j’ai la mine trop sérieuse, trop pensif Évasif, j’cherche ailleurs c’que j’aimerais trouver sous mes yeuses La tête songeuse, j’fuis cette réalité morne, c’monde de borgnes Mon lieu adoptif sans dogmes m’donne contentements sans bornes J’m’imagine natif d’cette terre lointaine qu’j’dessine à mon gré Champs fertiles, prés infinis, quelques ormes et hommes d’qualité Climat toujours festif, tous captifs d’discussions enflammées Roses jamais fanées, vallées qu’j’vais dévaler pour flâner Refrain J’déambule sur cette piste à la recherche d’trucs stimulants La société trop superficielle à mon goût m’offre que fruits amers C’pourquoi j’scrute les lointaines époques et les idées en chantant Hier ça m’soulait d’croupir ici, mais là j’vis sans trop m’en faire Au moins j’trouve un lieu qui s’apparente aux Îles des Bienheureux C’qui fait qu’j’ai la tête plus calme, qu’j’plus en paix malgré c’milieu Malgré l’décor, j’ai trouvé ma place ici-bas faut croire J’resterai tranquille tant qu’j’pourrai m’évader sur ces quelques accords Les rêveries du rimeur solitaire c’est chaque track de c’t’album Chaque piste, chaque rime, ou encore chaque strophe que j’griffonne Les égarements du chanteur sans terre-mère, c’qu’une fuite sans forme Un mouvement du cœur non étouffé que sans retenue j’fredonne Quelques lignes que j’abandonne au vent, aux bums d’mon quartier Aux autres songeurs d’mon genre qui n’vivent qu’pour ces pièces argentées Aux gens qui s’battent pour vivre selon d’bons principes, non s’laisser aller Comme tant d’gens fourbes qui s’dissimulent derrière d’beaux parlers Pour moi, c’que j’vois tout autour n’reste qu’un monde froid Comme Marley j’ai besoin d’chanter pour m’évader Comme l’Algé, j’suis lassé d’subir les r’gards glacés qu’chaque jour j’côtoie C’monde n’est pas à moi, mais à tous ces faux princes et faux rois Refrain
10.
La mélancolie s’est emparée d’mon esprit Elle plonge ses racines dans ma jeunesse Pas qu’elle y est née, mais elle s’en alimente, s’en nourrit Ironiquement ça c’est clair, parce qu’mon enfance a été aux antipodes d’la tristesse Mais c’est justement c’qui lui a donné sa taille gargantuesque Plus j’accumulais d’joies auparavant, plus j’ai d’maux aujourd’hui Plus j’amassais les jours insouciants Plus ça m’en fait pour les r’gretter rendu à c’fade et triste stade de ma vie Plus j’consumais mon bonheur, moins il m’en restait pour la suite Plus j’entassais les bons souvenirs, plus violente ma misère s’est construite Plus j’croyais en la vie, plus haute s’préparait ma chute Plus j’me projetais une vie facile, plus rude s’annonçait la lutte C’t’en cultivant l’insouciance, qu’j’ai tramé c’te mélancolie Le sommeil est paisible sur c’planète, mais l’réveil brutal Faut pas qu’j’le nie, jamais j’voudrais revenir à l’enfance Mais j’y ai laissé mon âme et cet espoir si vital Aujourd’hui, j’déambule à la recherche d’consolations chimériques À la recherche d’bons moments, d’cette joie qu’j’ai perdue À part ma relation idyllique, rien ne m’va plus J’me sens comme quand j’traîne tard dans les rues, l’estomac gonflé d’alcool Qu’est-ce que j’peux espérer avec, dans l’gosier, c’te foutu goût d’ras-l’bol? Qu’est-ce qu’j’vais faire d’cette vie qui, un jour, m’tomba dessus? C’est cette faiblesse qui aujourd’hui m’tue, qui a privé la vie d’son auréole Qui fait qu’j’vois des obstacles infranchissables à perte d’vue J’croyais qu’être honnête, c’tait aussi simple qu’d’apprendre l’alphabet J’me suis rendu compte qu’si c’tait l’cas, on s’rait tous analphabètes J’croyais qu’les gens justes poussaient d’partout, qu’ils s’cueillaient comme des pommettes J’me suis rendu compte qu’c’tait aussi rare d’en voir qu’des comètes J’croyais qu’devenir une bonne personne, c’tait comme enfiler une chemise J’ai vite compris qu’c’tait plus comme gagner l’million avec une seule mise J’pensais qu’trouver d’fidèles part’naires c’tait comme lacer ses souliers Lassé à force d’chercher j’ai vu qu’c’tait une réalité trop souvent souillée Refrain 1 C’t’avec ces désillusions gigantesques qu’j’ai été terrassé Ces horreurs s’sont emparées d’ma forteresse S’sont accaparées d’mes forces, substituées par trop d’faiblesses D’où mes détresses (X2) Mais quand j’scrute les obstacles qui empêchent que j’me r’dresse J’vois clairement qu’c’est des détresses puériles Des visions romantiques enfantines, des pensées d’gamin stériles Faudrait vraiment qu’j’arrive à dépasser c’stade où j’stagne C’t’à-dire que j’me magne à voir c’monde d’un r’gard mature Qu’j’arrête d’prendre ses imperfections comme son unique signature Que j’m’ouvre à la grandeur du tout et que j’focus moins sur ses ratures C’pas vrai qu’le monde n’est qu’souffrances, défaites et ruptures La vie est parfois lourde, parfois plus légère qu’la plus délicate plume Et j’ai c’te manie malsaine d’fixer l’arbre qui cache la forêt D’apprécier ces soirs où tombent une fine bruine accompagnée d’brume Plutôt qu’ces aurores éclatantes qu’chaque jour nous promet J’vois quelques adultes sourire, M’indiquant qu’c’est la porte d’l’âge mûr que j’viens tout juste d’découvrir Cesser d’s’apitoyer sur son sort s’rait l’entrouvrir Souffrir fait partie d’la vie et l’assumer s’rait devenir homme S’rait quitter l’enfance, grandir, en somme La mélancolie n’s’rait qu’passage. Ceux qui s’y collent manqueraient tout l’paysage c’qui s’cache derrière J’fais qu’entrevoir c’qui s’y trouve, mais j’dirais qu’ça promet Genre d’sublimes clairières cachées au-d’là d’sombres sommets Refrain 2 Ces désillusions gigantesques semblent maintenant dépassées Ces horreurs paraissent enfin quitter ma forteresse Peu à peu j’rassemble mes forces, j’arrive à pallier mes faiblesses Pour mettre, une fois pour toutes, fin à ces détresses (X2) D’la mélancolie à la joie d’vivre, v’la l’thème d’ce sonnet La mélancolie c’tait emparée d’mon esprit, mais voilà qu’j’m’en r’mets J’respire, j’me sens déjà plus léger, ça promet J’me sens libre, après toutes ces années peu à peu j’renais (X2)
11.
One life 03:54
Once again I take the mic feeling sorrow Desperately seeking for better times and a better tomorrow Looking intensively to escape this shit life of slavery Money, reputation, pride : bullshit to my mind People walk by me everyday they ain’t real they’re zombies No one pays attention, all go in their own direction That’s why everybody’s left to their hardcore miseries And why you can hear cry at night all the cemeteries So with time runnin’ out understand why we, North Corp mc’s, invest our soul in hiphop Why we cry our heart out, why we unite and fight together, We just cannot so easily give up This said, I must warn you the days aren’t brighter The nights shinier The world keeps turnin’ no matter what goes on No matter what you do there’ll always be sunsets and dawn No matter what eventually someday you’ll be gone That’s why you gotta stay strong boy That’s why you gotta do what you’re all suppose to do Before it’s too late Before everything comes to an end Cause that’s everybody’s fate Cause for no one the rules bend Good times on earth we must spend Refrain We’ve got one life, one time One opportunity, only one chance, One moment, one occasion, one dance, We’ve got one shot, one episode One turn, only one existence We got one life to live One time out here Only one so enjoy it before you leave See how great the world is, just breathe When you feel like giving everything up seek a breeze So many things to explore out here And backed by brothers it ain’t that bad Hear me good, this planet is full of mysteries Miseries, obviously, and also obstacles and many difficulties But if you’re strong you’ll get past all kinds of traps and puzzles And discover where true happiness lies in this fucked up world When everything seems to go wrong, just stay strong Cause after the rain, the sun comes out to dry up your pain It’s worth trying, tell me what got you to lose? What kind of life do you wanna live, it’s up to you to choose I’ve made my decision, and no one will interfere It’s my life and I won’t waste it, no crystal clear Refrain
12.
Voici l’parcours bref d’une vie vouée à l’égarement D’une âme qui trace son ch’min en réagissant à c’qui s’trouve sur son parcours La vie d’un penseur d’venu au fil des rebondissements troubadour, D’une vie qui à peine entamée a déjà fait long séjour Voici une autre de ces méditations sur la Vie Mon avis est ici simple, mon expérience ne m’est propre J’rapporte l’expérience d’plusieurs âmes que les réflexions emportent D’passage sur cet air, voici c’qu’le moment m’inspire en quelque vers : Un jour j’me réveille sur c’Terre, sans destin précis Une certaine nature en moi au fil du temps, des ans, s’épanouit Tranquillement une éducation s’y greffe, l’enrichit Et m’voilà adolescent fier s’croyant au sommet d’la hiérarchie Mais vient c’jour, où un taon v’nu d’Grèce fait d’moi sa proie Son avènement perturbateur fait qu’sur une vie paisible j’trace une croix Rien ne sert de s’débattre, de s’secouer, il s’est emparé d’mon être Voilà l’début, l’commencement, comment j’ai pu naître… Refrain Du sommeil… à la curiosité… Puis d’la curiosité à la contemplation… Voilà mon parcours… C’est là mon parcours… C’est p’t’être ton parcours… Le parcours du troubadour C’t’à partir de c’réveil brutal, qu’j’ai commencé à chercher Sans savoir comment y accéder, j’sentais qu’tout un vaste monde m’était caché Les opinions, les choses tout autour, m’apparaissaient suspectes C’t’avec plus de recul, qu’j’sentais qu’il fallait que j’les inspecte Prenant pour guide les sages des plus lointaines époques j’traversais D’l’autre côté d’l’image, c’est l’monde du sens, qu’peu à peu j’perçais C’est la grandeur d’l’univers qui d’vant mes yeux défilait Transporté par mes découvertes, c’est toute question que j’défiais J’voulais tout comprendre, tout savoir, avec acuité tout voir, Tout peser selon ma raison, avec certitude tout asseoir À croire les penseurs qu’j’côtoyais, tout pouvait être sorti du noir C’t’à la fontaine du savoir qu’j’cherchais à tout prix d’boire Mais la curiosité a ses limites… La raison s’perd dans mille articulations trop subtiles, même la plus émérite Pris entre deux infinis, comme Pascal l’a si bien dit L’être humain n’peut atteindre l’immense ou l’infiniment petit Refrain Parv’nu à un tel cul-d’sac, j’d’vais choisir entre deux alternatives Soit qu’j’refusais d’avancer, prétextant n’pouvoir voir la rive Soit que j’changeais c’te manière d’faire, qu’à Descartes, j’avais samplée L’important c’pas d’vivre pour comprendre, mais d’vivre pour contempler J’l’ai découvert en croisant 24 étés 24 hivers Une curiosité hypertrophiée n’mène qu’à d’frustrations amères Au lieu d’chercher à connaître pour toute interrogation satisfaire J’ai décidé d’errer, pour goûter la splendeur du mystère C’est donc ce qui m’porte ici, à pianoter ces quelques notes Aujourd’hui j’vis, j’rhyme, et j’recherche parce que j’y discerne d’quoi d’noble J’crée simplement pour créer, j’cherche à savoir simpl’ment pour connaître Bref, j’s’plus chercheur d’Vérités, mais traqueur d’la Beauté d’l’être Au fil des jours j’ai évolué : d’songeur j’suis d’v’nu troubadour Pas qu’j’ai r’nié la quête du savoir, j’l’inclus dans un plus large pourtour Partagé par toute l’humanité, j’ai c’goût d’bien vivre mon séjour Donc j’cherche non seul’ment la sagesse, mais aussi c’qui s’trouve tout autour La vie s’déploie en divers branch’ments, j’veux vivre ses multiples facettes J’veux vivre l’amour, l’amitié, parcourir les r’coins d’cette planète J’veux connaître la joie d’être père, d’payer sa dette envers sa patrie J’veux contempler la grandeur d’la vie, en en prenant plein’ment partie Refrain
13.
Souvenirs 03:29
L’hiver peu à peu s’installe Ses nappes blanches recouvrent tout l’paysage Laissant derrière l’automne qui paraît déjà lointain Ses teintes éclatantes pâlissent d’vant c’tableau fraîchement peint Entraînant avec lui les jours et leurs images Les souvenirs s’effacent au rythme où défilent et s’tournent les pages L’été encore plus r’culé semble d’jà effacé Ses moments n’sont plus qu’d’faibles événements passés La plupart de ses instants avec l’temps périssent Au fil des événements, les temps anciens s’obscurcissent Mais heureusement certains moments résistent Tandis qu’la plupart s’assombrissent, les plus précieux persistent Déjà sous la neige, certains événements d’hier s’évanouissent Mais d’autres plus éloignés sont gardés fidèlement en moi Des scènes croisées dix fois c’jour ont d’jà fui mes souvenirs Alors qu’à d’autres le temps n’a rien pu faire souffrir… Alors qu’à d’autres le temps n’a rien pu faire souffrir… Uniques rescapés d’moments évanouis, d’instants éteints… Rares silhouettes du passé, seuls vestiges des temps anciens… Refrain Laisse-moi rêvasser, repasser ces figures amassées Ressasser, ces bons moments entassés Laisse-moi les r’tracer, ces histoires du passé Ces bagages condensés, qu’rien n’pourrait d’mes pensées chasser. Les dessins sur papier, les voisins du quartier, Les étés à camper, les hivers en parenté, Tous ces défis lancés, les traits d’craie sur l’pavé, Les blocs legos et tous ces jeux d’société à satiété Les parties d’ballon-panier, les soirées à flâner La radio assiégée, par plein d’rappeurs affamés Les tout premiers baisers et premières discussions enflammées Les sorties avec les re/fré, nos premiers Cds gravés Les rencontres fortunées, qui vont toute une vie changer, Les voyages à l’étranger, à d’autres coutumes s’initier Le cordon enfin coupé, la nouvelle vie partagée, Et tous ces moments perdus passés, à échanger… Voilà quelques-uns des fragments d’mon passé imagé… Uniques rescapés d’moments évanouis, d’instants éteints… Rares silhouettes du passé, seuls vestiges des temps anciens… Refrain
14.
C’t’ici qu’s’achèvent les Rêveries, c’t’ici qu’commence la vraie vie Après tout c’temps dans les nuages à contempler l’idéal J’dois opérer un virage, rev’nir sur Terre, m’mesurer au mal J’dois accepter les misères, les galères, et l’mystère J’dois affronter les tristes airs, les malheurs, les hivers Réparer mes erreurs, galérer pour atteindre le bonheur Accepter c’qu’la vie m’offre, m’bouger pour cueillir ses plus beaux fruits Éviter d’être amorphe, profiter tant des jours qu’des nuits C’t’ici qu’s’achèvent les Rêveries, c’t’ici qu’commence la vraie vie Après c’paquet d’rimes, d’complaintes et d’pensées des plus intimes Voilà qu’j’suis prêt à r’venir sur Terre, braver ses souffrances J’veux tenter ma chance, maint’nant qu’j’me suis purgé, j’me lance Rien à faire des défaites, des obstacles et des mauvais coups d’fortune J’descends d’mon lieu d’exil, j’quitte la lune, sans trop d’amertume Une enclume aux pieds, j’r’viens affronter l’mal, qui nous consume J’r’descends l’cœur plus léger dans c’brume, parce qu’notre sort j’l’assume C’t’ici qu’s’achèvent les Rêveries, maintenant qu’j’ai compris C’t’ici qu’commence la vraie vie, maintenant qu’j’en vois l’prix C’est vrai qu’j’dois m’lancer dans c’t’univers où règne un incroyable chaos Où l’homme peut être salaud ou ble/no, héro ou fléau Mais c’t’avec tous ces défauts qu’c’monde peut renfermer tant d’richesses Sans la possibilité d’défaite, la victoire n’relèverait pu d’prouesses Sans la possibilité d’échec, le succès n’aurait pu tant d’attrait, bref, L’imperfection est moins funeste qu’les poètes généralement l’attestent C’t’ici qu’s’achèvent les Rêveries, c’t’ici qu’commence la vraie vie J’m’éloigne progressivement d’mes lubies Pour embrasser l’imperfection d’c’mystérieux monde que jusqu’à maintenant j’ai subie C’t’ici qu’enfin, prennent fin, du Rimeur solitaire les Rêveries C’t’ici qu’s’achèvent les Rêveries, c’t’ici qu’commence la vraie vie J’m’éloigne progressivement d’mes lubies Pour embrasser l’imperfection d’c’mystérieux monde qu’jusqu’à maintenant j’ai subie C’t’ici qu’enfin prennent fin du Rimeur solitaire les Rêveries Aucune idée de c’qu’la vie m’réserve Mais j’suis prêt à affronter les intempéries qui souvent rendent c’monde terne Conscient que j’devrai vivre déceptions, souffrances et défaites Puisqu’c’est l’prix à payer pour r’tirer à d’autres occasions satisfaction j’l’accepte J’sais qu’j’devrai vivre la mort d’êtres qui m’sont chers J’sais qu’j’devrai subir les vices et défauts d’mes plus proches pairs J’sais qu’j’devrai souffrir des maux qui accablent les pays du tiers J’sais qu’j’devrai endurer les injustices dont sont cibles mes frères J’sais qu’j’devrai peiner pour dépasser les chaînes qui m’gênent J’sais qu’j’devrai encaisser les coups du sort qui parfois dans la boue m’traîne J’sais qu’j’devrai endurer les ravages qu’les acteurs économiques entraînent J’sais qu’j’devrai avaler d’tristes décisions qui s’font sur la politique scène Mais c’t’en endurant ces maux et tant d’autres qu’j’pourrai vivre tout l’reste J’trouverai l’courage en passant au travers d’obstacles sans r’tourner ma veste J’trouverai la sagesse non pas dans les livres mais à force d’épreuves et d’tests J’trouverai l’content’ment seulement après avoir bravé c’t’orage si souvent funeste J’pourrai goûter l’amour qu’en faisant face à la haine J’pourrai apprécier la beauté qu’en fuyant l’obscène J’pourrai vivre le bonheur qu’en affrontant l’malheur J’pourrai goûter la vie qu’en bravant la mort, sa sœur

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Les Rêveries:

Après plusieurs années de travail acharné à peaufiner sa plume et à développer l’art du beatmaking, Mc Haddik sort enfin un projet solo intitulé Les Rêveries du rimeur solitaire. Il s’agit de 14 titres qui traitent de thèmes qui lui sont chers comme la difficulté de vivre en un monde si imparfait, le désir de s’accomplir en cette vie et la difficile quête du sens de notre existence. Cet album qui marie à merveille philosophie et expériences personnelles se veut pourtant d’abord et avant tout poétique. C’est en effet son goût pour la rime et le rythme qui l’a animé lors de l’écriture de ce projet et il en résulte un album truffé de phrases élégantes, de vers cadencés et d’images vivantes.

credits

released May 1, 2011

Credits:

Tous les instrus ont été réalisés par Mc Haddik sauf pour les tracks Entre 2 Soucis (Claude Bégin), Pour nous et Les Rêveries du rimeur solitaire (Thomas Gagné-Coupal). Thomas Lapointe a fait quelques ajouts sur les instrus de Aux âmes perdues, J’voudrais, Pour nous, One life et Souvenirs. Thomas Gagné-Coupal a réalisé les basses pour les instrus Le monde parallèle, Aux âmes perdues, One life, Le parcours du troubadour et Souvenirs. Morgane Clément-Gagnon a joué la trompette pour Le monde parallèle et Emmanuel Labbé a réalisé la guitare de One life.
Toutes les voix ont été enregistrées au studio Northerncorp par Thomas Lapointe (sauf pour la chanson Épilogue qui a été enregistrée au studio Improvized par Mc Haddik).
Le mixage et le mastering ont également été réalisés par Thomas Lapointe.

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